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Musique de l’An Mil
Séquences - Hymnes – Répons
Monodies & Polyphonies Sacrées
Mirabilem / Venite adoremus
Regnantem sempiterna
Haec femina laudabilis
Ex ejus tumba |
Antienne / Psaume
Séquence
Hymne
Répons |
| Congaudeant catholici |
Versus |
Ego sum panis vivus / Benedictus
Salve turba duodena
O felix apparitio
Media vita |
Antiene / Psaume
Séquence
Hymne
Répons |
| Lectio libri Apocalypsis |
Lectio |
Rorate coeli desuper / Ne irascaris
Emicat meridies
Fortem virili pectore
O quam pulchri |
Antienne / Psaume
Séquence
Hymne
Répons |
Dir. : Manolo GONZALEZ
Elsa PAPATANASIOS
Fabrice BARRE
Manolo GONZALEZ
Philippe BLANC
Fabrice CHARPRENET
A l’audition de ce chant millénaire, nul doute que l’auditeur sera surpris - agréablement - étonné, extrêmement ému, bouleversé même, par la force de cette musique « gothique », qu’il sera frappé par l’extrême complexité de ses contours mélodiques, de son ornementation, mais aussi, à la fois par sa douceur et sa puissance, par la profondeur des sonorités et de la vocalité si particulière rendue par l’Ensemble Absalon, qui après une 15e d’années de travail sur la modalité, les intervalles, la conduite de la monodie, le phrasé et le traitement de la polyphonie orale, est aujourd’hui reconnu comme un ensemble à la fois rigoureux dans ses recherches, et créatif dans sa démarche artistique. Ainsi, l’Ensemble Absalon remontera les siècles jusqu’à l’An Mil (et même bien avant), avec des pièces du répertoire Grégorien et des premières polyphonies occidentales; et en particulier des Répons « mélismatiques » et des Psalmodies ornées extrêmement bouleversantes ; des musiques proprement « inouïes », et ce probablement depuis des siècles !
Rorate cæli desuper (un commentaire particulier) :
« ... ce chant d’une intensité bouleversante (de facture tout à fait juive, puisque composé sur plusieurs Versets d’saïe): Cieux épanchez-vous, et vous nuées, laissez ruisseler la justice ! ... est étrangement proche de notre Adonaï, El ra’houm et par son sens profond et par son expressivité musicale. Ce Rorate peut également évoquer l’Avénu Malkénu, ultime prière du Kippour ; ils rappellent l’un comme l’autre la parole de Rabbi Na’hman de Bratzlav : Il n’y a de coeur entier qu’un coeur brisé.
Ce Chant Grégorien est chanté sur le mode responsorial. La dernière strophe reprend le 1er verset de la Haftara Na’hamou, qui débute la série des 7 haftarot de « réconfort » au lendemain de Tisha B’Av : Consolamini, consolamini popule meus. ... ce chant dont les paroles du prophète débordent de consolation est chanté sur une mélodie d’une tristesse indicible ... » Mikhaël de SAINT-CHERON (Article Musique Synagogale et Chant Grégorien. Quelle parenté ? Lettre de Ligugé 301, Juillet 2002).
Voilà un concert où, assurément, la voix des Anges, devenue tangible, nous ouvrira les portes du paradis, nous mènera au « Jardin des délices » !
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